Céline & Jérôme Houssemand
Le GAEC Houssemand, c'est d'abord un couple d'éleveurs,
Céline et Jérôme Houssemand.
Quelques questions pour mieux les connaître, découvrir leur souci de qualité et les valeurs qui les animent.
Entretien avec Céline et Jérôme Houssemand.
 Q : Pouvez-vous nous décrire l'itinéraire qui vous a amenés à devenir éleveur de bovins Bio ?
 Céline Houssemand : Nous nous sommes rencontrés en 1999.
Jérôme était titulaire du BPREA (Brevet Professionnel de Responsable d'Exploitation Agricole), et spécialisé dans les ovins. J'étais, quant à moi, en possession d'un bac scientifique en biologie et écologie, d'un DUT de gestion ainsi que d'un DNTS en informatique de Gestion.
Originaires de la région Rhône-Alpes, nous sommes tombés amoureux de la région, et nous avons choisi de nous y installer. En 2000, nous avons repris la ferme de Combacelieu, dont le cheptel était alors composé de vaches limousines.
Afin de pouvoir travailler ensemble, nous nous sommes associés en 2004 avec un éleveur de bovins Aubrac qui souhaitait prendre sa retraite.
La SCEA Élevage de La Source a été créée en août 2004.
Elle rachète petit à petit les mères à l'ancien exploitant.
En 2011, nos deux exploitations fusionnent et deviennent le GAEC Houssemand.
Jérôme Houssemand : Le destin, la bonne nourriture la passion de la terre.
Q : Quels circuits utilisez-vous pour la vente ?
CH : Nous pensions utiliser les circuits traditionnels (maquignons, coopérative d’éleveurs…).
Dès 2001, la crise de la "vache folle" et la fièvre aphteuse ont ébranlé le marché, occasionnant une chute vertigineuse des cours, nous obligeant à commercialiser l'ensemble de notre production en vente directe.
Jérôme Houssemand : Nous commercialisons toute notre production en direct (particuliers, boutique paysannes, restaurants, boutiques bio…) C’est un choix économique et philosophique afin d’éviter les intermédiaires et surtout la grande distribution. Ainsi nous pratiquons des prix abordables et ne sommes plus à la merci du marché.
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Q : Les troupeaux répondaient-ils déjà aux normes Bio quand vous les avez repris ?
CH : Oui et non. Depuis le début, nous élevons nos bovins selon le cahier des charges Bio. Nous avons obtenu la certification Bio en janvier 2003.
Le troupeau de limousines n'était pas adapté à la rusticité du terrain, plutôt pauvre et fragile. Nous avons choisi, dès 2003, de le remplacer par un troupeau de Galloway. Ces petites vaches écossaises sans cornes sont plus légères, plus robustes et plus rustiques. Plus légères que le majorité des autres vaches, elles abiment nettement moins les tourbières.
Nos priorités sont les suivantes :
• Qualité de la production
Nous aimons manger des produits de qualité. Pourquoi produire de la viande que nous n'aimerions pas avoir dans notre assiette ?
• Prix raisonnables
Contrairement à de nombreux producteurs Bio, nous souhaitons que nos prix de vente restent dans des limites raisonnables, afin que la consommation de viande de qualité soit à la portée de tous.
Jérôme Houssemand : Les troupeaux que nous avons repris étaient en agriculture raisonnée. Nous avons voulu aller plus loin, par conviction. L’agriculture biologique est la seule alternative possible, le reste me semble être une hérésie.
Q. : Quelles sont les spécificités de l'élevage Bio ?
CH : Nos troupeaux sont élevés en plein air, dans un cadre somptueux et dans un respect total de l'environnement et de la nature.
Nos bœufs affinent leur persillé dans nos prairies naturelles.
Les veaux, nourris au lait maternel et à l'herbe, grandissent paisiblement et sans stress, auprès de leur mère.
Nous sommes ainsi en mesure de produire une viande tendre et savoureuse, pour le plaisir de nos clients, "des hommes heureux de manger mieux"
Jérôme Houssemand : Une seule priorité, le respect !
• Respect de l’animal
• Respect de l’être humain
• Respect de la terre.
Pas de produit de synthèse, respect total des animaux, méthodes de cultures alternatives ne détruisant ni le sol, ni les nappes phréatiques.
De nos jours c’est l’agriculture biologique qui doit se justifier par des contrôles. À
quand l’inverse ?
Q. : Ces méthodes d'élevage sont-elles suffisantes pour être sûr d'obtenir un produit de qualité ?
CH : Pas tout à fait. Une fois que Jérôme a été sûr de la qualité de sa production, nous avons pu constater qu'une fois dans l'assiette, le produit ne correspondait pas toujours à nos attentes.
Afin d'acquérir une réelle maîtrise du produit final, nous avons monté le MCR (Montagne, Causse & Rougier) un atelier de découpe agréé, en association avec une vingtaine d'autres éleveurs.
Nos bêtes sont abattues à Saint-Affrique.
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